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Communiquer et poser les bonnes questions

Auteurs : Clémentine Sobera, Mathilde Thiollier, Muriel Rebola

La période périnatale est une période vulnérabilisante pour tous les parents sur le plan psychique, loin des représentations idéalisées par la société. Même s’il y a des facteurs de risque, les troubles psychiques périnataux peuvent arriver à tous les âges, dans tous les milieux sociaux.

  • Insérer lien témoignage psychiatre sur sa dépression postpartum -

Par conséquent, les parents qui traversent des difficultés psychiques peuvent ne pas se sentir légitimes ou ressentir de la culpabilité et de la honte. Ouvrir un espace de parole bienveillant en initiant une conversation sur leur santé mentale peut tout changer.

Comment amorcer le sujet de la santé mentale ?

Que l’on soit proche aidant ou professionnel, il est préférable pour amorcer une conversation d’utiliser des questions courtes et aussi ouvertes que possible, qui commencent par “comment, où, quand, quoi” et directes.
Au préalable, il est nécessaire de poser un cadre sécurisant et non-jugeant à la discussion “Vous pouvez tout dire, vous êtes en sécurité, je peux entendre ce que vous avez à partager” “je suis disponible pour vous écouter”
Il est important de se rendre disponible (téléphone coupé, temps dédié quitte à redonner un rendez-vous à un moment où on ne sera pas parasité…). Sans nier les difficultés, il peut être aidant de mettre en avant les points positifs que la personne n’est plus capable de voir.

Quelles questions poser ?

Voici quelques exemples de formulation pour amorcer une discussion :

->Amorcer la question en posant le fait que ça peut être difficile :
« Je sais que la période de l’arrivée d’un bébé peut être très compliquée à vivre, comment vous sentez-vous depuis que vous êtes maman/papa ? »
“ Qu’est-ce qui vous semble le plus difficile dans votre quotidien ? Qu’est ce qui serait le plus urgent à régler pour vous aujourd’hui ?”
“Comment se sont passés votre grossesse/ accouchement/ les premiers jours avec votre bébé? ” / quel est votre vécu de votre grossesse/ accouchement/ les premiers jours avec votre bébé? ”
“ Avez-vous des inquiétudes sur la santé ou le comportement de votre bébé ? Vous sentez vous écouté.e dans ces questionnements ?”

→ Interroger sur les symptômes possibles en utilisant des questions ouvertes : « Comment se passe les nuits ? Comment décririez-vous votre sommeil ? Que pouvez-vous me dire sur votre sommeil ? Comment vivez-vous le manque de sommeil ? » « Quand avez-vous le temps de manger/de prendre soin de vous comme vous le souhaiteriez ? » “ comment décririez-vous votre état émotionnel en ce moment (irritable, triste, défaitiste, etc.) / Votre état émotionnel lorsque vous être en interaction avec votre bébé (désespéré, dépassé, en colère…) ?” « Est-ce qu’il y a des activités ou des moments de la journée qui vous procurent du plaisir ? Si oui pourriez-vous me les décrire ? »

→ Interroger la relation avec le bébé
“ Avez-vous eu l’impression de profiter pleinement des débuts avec votre bébé ?”
« Comment vous sentez vous quand vous vous occupez de votre bébé?”
“ Comment investissez-vous votre rôle de père / mère ? » « Quel est votre relation avec votre bébé ? »
“ Vous sentez-vous parfois désemparé.e pour répondre aux besoins de votre bébé”
“ Vous arrive-t-il d’avoir le sentiment de ne plus pouvoir supporter votre bébé ? Si oui, pourriez-vous m’en dire plus”

→ Aborder la question des étayages et des ressources
“ au niveau de votre entourage, quelles sont vos ressources ?” Quelle(s) aide(s) supplémentaire(s) pourrai(en)t vous être utile(s) ? »
“ De quoi auriez-vous besoin comme aide au quotidien ? Sur quoi pourriez-vous vous appuyer ?
“ Avez-vous la possibilité de trouver du répit ou du relais quand c’est nécessaire ? Si oui laquelle ?”

→ Débloquer le dialogue si on sent que c’est nécessaire :
“Y a t’il des sujets que vous aimeriez aborder sans pour autant oser le faire? Si oui, lesquels ?
“J’ai l’impression que vous évitez de parler de quelque chose, qu’est-ce que cela pourrait être ?

Et après…Que faire des réponses qui ont été données ? (lien vers article Lena sur les solutions de prise en charge + soutenir quelqu’un de mon entourage )

Il est aussi intéressant de pouvoir remercier la personne de s’être confiée à vous, de sa confiance, que l’on a conscience que cela peut être difficile pour elle de se confier

PROFESSIONNELS, POUR ALLER PLUS LOIN :


Les questions de Whooley sont deux questions qui ont démontré leur efficacité dans le dépistage de la dépression sous forme d’auto-questionnaire. Elles peuvent être utilisées par les équipes soignantes.

« Est-ce que, durant le mois qui a précédé, vous vous êtes senti(e) triste, déprimé(e), désespéré(e) ? »
« Durant le mois qui a précédé, avez-vous ressenti un manque d’intérêt et de plaisir dans la plupart des activités que d’habitude vous appréciez ? »

(Prévoir un lien vers un article scientifique)

Encart : Un exemple de pratiques : l’auto-questionnaire “bien Naitre” diffusé en dépistage systématique dans les maternités du réseau périnatal de Nouvelle Aquitaine https://sante.gouv.fr/prevention-en-sante/sante-des-populations/1000jours/article/entretien-prenatal-precoce-la-boite-a-outils

Encart :
Parler des idées suicidaires, comment faire ?

Le suicide est la première cause de décès chez les mères d’enfants de moins de 1 an (source, lien vers l’enquête https://cress-umr1153.fr/fr/project/encmm/ et vers l’article Lena). Contrairement aux idées reçues, Parler des idées suicidaires ne va pas en induire. Au contraire, pouvoir bénéficier d’une relation de confiance et d’un environnement sécurisant est un facteur de protection contre le passage à l’acte. Faire verbaliser les idées suicidaires permet ensuite à la personne de bénéficier de l’aide dont elle aura besoin. Pouvoir aborder ces sujets en tant que proche ou professionnel peut être difficile. N’hésitez pas à vous faire aider par des professionnels de la santé mentale (lien vers le site du 31 14 https://3114.fr/ et logo)

« Parfois, des personnes ont des pensées suicidaires. Est-ce quelque chose qui vous est déjà arrivé ? en avez-vous actuellement ? »

“Souffrez-vous au point d’avoir des idées de suicide ? »

« Avez-vous pensé à un moyen de vous suicider ? »

« Avez-vous l’intention de passer à l’acte ? »

« Avez-vous pensé à quand le faire ? »

« Etes-vous déjà ou avez-vous failli passer à l’acte récemment ? »

«Souffrez-vous au point de vouloir vous tuer ? »

« Avez-vous déjà pensé à la manière dont vous pourriez vous suicider ?

possibilité d’exprimer son inquiétude envers la personne et savoir si la personne en a déjà parlé à quelqu’un Possibilité pour tout citoyen de se former aux Premiers secours en santé mentale (PSSM)

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