On parle de deuil périnatal à la suite d’une mort périnatale pour le bébé suite à une interruption spontanée (aussi appelée fausse couche, avant 5 mois de grossesse), à une mort fœtale in utero, au décès du bébé à la naissance ou dans les premières semaines après la naissance. Le deuil périnatal peut aussi succéder à une interruption volontaire de grossesse (avant 14 SA) ou une interruption médicale de grossesse (réalisée à tout terme de la grossesse en cas d’anomalie fœtale évaluée comme incurable et après validation par un collège de médecins spécialisés). Le deuil périnatal est un processus qui concerne le couple, mais peut aussi si elle existe concerner la fratrie, et les proches. C’est un processus psychologique qui peut être accompagné par des professionnels spécialisés (psychologues, médecins, notamment) pour permettre au couple de cheminer quant à la place de ce bébé dans leur vie et pouvoir échanger sur toutes les émotions traversées dans les mois et années qui suivent (colère, culpabilité, tristesse, retour de moments joyeux,…). Il peut être important de poursuivre cet accompagnement en vue d’une nouvelle grossesse.

Deuil périnatal
"Instinct maternel", "seules
les mères sont touchées par
la dépression post-partum":
stop aux idées reçues !
Attendre un enfant avec impatience et amour ne signifie pas que l'annonce de la grossesse sera vécue comme la meilleure chose au monde. La dépression peut impacter n'importe qui. Elle est causée par une combinaison complexe de facteurs hormonaux, biologiques, environnementaux et psychologiques. La dépression périnatale touche 10% à 20% des femmes...
Devenir mère est un apprentissage et il est courant d’être déconnectée au début et incertaine dans les gestes. Une mère doit s’accorder une bonne dose de bienveillance et d’indulgence. Parfois, perdue dans un flot d’émotions, elle n’ose pas se confier. Or, en discutant, d’autres ressentent les mêmes sentiments.
La dépression n’est pas héréditaire. Avoir un parent qui a eu une dépression ne signifie pas que l’on aura une dépression à notre tour. Cela peut augmenter le risque mais il ne s’agit que d’un risque, pas d’une certitude. Beaucoup de facteurs entrent en ligne de compte, comme le contexte de vie, l’entourage, l’histoire de chacun, notre gestion du stress, et les facteurs biologiques. Il est possible au contraire de n’avoir aucun parent sujet à la dépression et développer soi-même un état dépressif. La maladie peut toucher tout un chacun. L’important est d’en reconnaître les symptômes et de bénéficier de l’aide de son entourage, des soignants.
Un papa qui se met en retrait, un papa qui n’arrive pas à s’occuper de son bébé ou qui a des variations d’humeur importante peut également souffrir de dépression. Si ces signes sont repérés, il faut en parler, consulter. La dépression n’est pas réservée aux mères et peut très bien toucher le père, concomitamment à la mère ou non.
La dépression post partum peut toucher la mère et/ou le père à tout moment pendant l’année suivant la naissance. Il faut la distinguer du "baby blues", une période de légère tristesse pouvant être ressentie jusqu’au dixième jour suivant l’accouchement et qui disparaît rapidement
La dépression périnatale ne se manifeste pas de la même manière et avec la même intensité chez toutes les mères. Certaines continuent à très bien s’occuper de leur bébé, même si elles sont émotionnellement détachées ou submergées. D’autres vont se surinvestir, continueront à s’occuper de leur bébé en étant incapables de prendre une douche, ne pourront plus quitter leur lit, ou encore réaliseront tout cela sans parvenir à s’occuper de leur enfant.